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lundi 24 octobre 2011

Pas de parution cette semaine. Le jardin est en vacances !
On se retrouvera jeudi prochain

jeudi 20 octobre 2011

LES MALADIES DE L'IRIS (1)


 
'Shaun Emmerson' Emmerson 2007 
Les maladies de l'iris

L’iris est nous dit-on une plante robuste, peu souvent malade. C’est vrai. Dans la plupart des jardins, leur culture ne pose aucun problème. C'est une plante réputée "increvable" et cette réputation n'est pas surfaite. Nous avons retrouvé, "oubliés" pendant un an dans un sac de terreau des tronçons de rhizomes qui non seulement n'étaient pas morts mais avaient fait des pousses.
Plante sans soucis ? Sans doute. Et pourtant…

Certains amateurs déplorent déjà qu’après la floraison, leur jardin d’iris ressemble à un champ de poireaux, mais quand en plus ces « poireaux » sont tout bruns ou tavelés, ce n’est vraiment pas la fête. Et cette maladie dite des « taches du feuillage », si elle est la plus fréquente n’est certainement pas la plus grave.
On peut rester des années sans voir de dommages particuliers à ses plantations, puis un jour, comme chez moi cet été se multiplier les cas de pourriture qui menacent la survie de variétés acquises à grand frais.
Pourquoi ? Y a-t-il quelque chose à faire ?
A la suite d'expériences relatées sur le forum de la SFIB (http://www.iris-bulbeuses.org/) j'ai cru utile pour tous de relater ces problèmes et d'essayer de proposer des moyens de protection.



La maladie des taches du feuillage ou « hétérosporiose »

Cette "maladie" est la plus spectaculaire, parce qu'elle se voit et donne à la plate-bande un aspect désagréable et au jardinier la réputation d'être peu soigneux. Pourtant ce n'est pas la plus grave et de loin. Cependant, si elle n'est pas soignée, elle peut se répandre et à terme entraver la bonne croissance des plants.

Les différents stades de la maladie

Elle se manifeste d'abord, souvent après une pluie, par l'apparition de petites taches vert foncé, bientôt brunes sur le feuillage suivies d'une décoloration de la zone périphérique :


Puis cela s'étend à l'ensemble de la feuille. Les taches deviennent brun foncé et toute la feuille se déssèche :





Quelle est donc l'agent provocateur de cette maladie ?


Il s'agit d'un champignon (dit "inférieur" parce que ne portant pas de carpophore) : l'hétérosporium iridis. Les taches pustulaires sont les fructifications de ce champignon, qui se conserve dans la terre lorsque les feuilles tombent au sol et est projeté sur d'autres plantes à l'occasion d'une pluie ou d'un arrosage.
Cette maladie, si elle n'est pas mortelle, n'en est pas moins handicapante (en dehors de son aspect inesthétique), car détruisant la chlorophylle, elle réduit la surface des feuilles intervenant dans la photosynthèse. En un mot, cela peut nuire à la bonne croissance de la plante et à sa reproduction.

Quels sont les moyens de lutte :
            - Ils sont d'abord préventifs
On plantera sur un sol propre n'ayant pas porté d'iris depuis au moins deux ans.
On évitera d'arroser le feuillage. D'ailleurs les iris n'ont pas besoin (en dehors de la plantation et de très fortes sécheresses) d'arrosage. On ramassera et on détruira (en les brulant) toutes les feuilles infectées.
On traitera au printemps puis 3 à 4 fois jusqu'en automne avec une solution fongicide (Dithane, Manèbe, Zinèbe) voire à la bouillie bordelaise. Les jardiniers "bios" se contenteront de ce dernier traitement. [Une remarque importante : l'eau a tendance à glisser sur les feuilles de l'iris, rendant le traitement moins efficace. On ajoutera à la solution un 'agent mouillant'. Une cuillérée à café de liquide vaisselle du commerce fera parfaitement l'affaire].
                       -Ils sont enfin curatifs :
Dès l'apparition des taches, il convient de couper les feuilles en dessous des attaques et bruler les feuilles. Surtout ne pas les laisser traîner sur le sol, où le champignon se conserverait.

Ici, sur la photo, l'attaque est importante : il faudra couper court. De préférence à l'automne.

Certains jardiniers décident, pour éviter le spectacle peu apétissant des feuilles tachées de couper préventivement les feuilles après la floraison. Si cela ne met pas en cause la vie de la plante, c'est une méthode déconseillée car les feuilles sont indispensables à la photosynthèse qui contribue à la nourriture du rhizome. On attendra donc pour couper, la fin de la saison végétative (octobre, novembre)

La pourriture bactérienne

Cette maladie est heureusement assez rare mais si elle n'est pas traitée à temps, elle est mortelle pour l'iris, voire pour la touffe et peut à terme gagner toute la plate-bande.

            Une « peste » caractéristique

Le symptôme est connu : la plante magnifique la veille présente un noircissement des feuilles (en 24 ou 48 h dans le pire des cas) qui se détachent en tirant dessus, révélant une pourriture au niveau du rhizome accompagnée d’une odeur nauséabonde. Si l’on n’intervient pas, en quelques jours la plante est morte et la maladie risque de se propager alentours.




La propagation semble se faire de deux manières :


     -à partir d'une atteinte du feuillage comme ci-dessus. La pourriture descend et gagne le rhizome bientôt transformé en une purée gluante.
     -à partir du rhizome. L'atteinte est plus difficile à distinguer, car lorsqu'on s'en rend compte le futur bourgeon floral a été détruit.


         Origine et propagation

On connaît bien l’agent provocateur de cette maladie : Erwinia carotovora, une bactérie du genre entérobactérie qui cause de sérieux dégâts dans les cultures de carottes (d’où son nom), de pommes de terre, de navets, de betteraves, etc. Cette bactérie agit par sécrètion d’enzymes, notamment des pectates lyases, qui hydrolysent les tissus et dégradent la cellulose engendrant la mort des cellules des rhizomes.
Cette bactérie peut être présente dans le sol et pénétrer dans le rhizome par une blessure, par un trou provoqué par des larves (taupins) etc.
Elle peut peut-être aussi être véhiculée par des insectes au niveau du feuillage. Lawrence Ransom considère que des mouches drosophiles (qui prolifèrent à proximité des figuiers, se nourrissant des figues tombées au sol) peuvent en être un vecteur.
Cela étant, il faut des conditions favorables à sa prolifération : une tempéraure élevée et une atmosphère humide. On constate également (cela a été confirmé sur les cultures de choux) que la richesse du sol en azote est un facteur favorisant.


Peut-être y a-t-il d'autres facteurs de propagation. Nous ne les connaissons sans doute pas tous, parce que cette maladie est relativement rare et que ceux chez qui elle frappe, ne sont pas forcément soucieux de communiquer, surtout s'il s'agit de professionnels. Votre expérience est la bienvenue et vous pouvez laisser un commentaire dont nous ferons profiter tout le monde !


        Les précautions et les traitements.


Comme il n'existe aucun traitement général et spécifique, il faut insister ici aussi sur la prévention :
     -le choix du sol : les anciens potagers et les anciennes prairies sont riches en taupins. On évitera donc d'y planter des iris sauf à travailler le sol un ou deux ans à l'avance en le laissant se reposer. On peut aussi répandre un insecticide de sol, mais en étant prudent sur les produits utilisés de manière à ne pas stériliser celui-ci. Le traitement du sol à la vapeur n'est pas à la portée des amateurs.
     -éviter d'utiliser des engrais azotés. Il est préférable d'utiliser des engrais organiques à décomposition lente (corne torréfiée par exemple) ou des engrais riches en phosphore et en potasse.
     -ne pas planter trop serré pour limiter la propagation de la maladie
     -ne pas trop enterrer le rhizome. Il doit affleurer 
     -éviter les arrosages inutiles
     -enfin, sauf récoltes des graines après hybridation, couper près du rhizomes les tiges ayant fleuri et enlever les 'mauvaises herbes' qui empêchent la pénétration de la lumière du soleil.
     -en traitement préventif, on peut simplement conseiller la bouillie bordelaise, car les bactéries n'aiment pas trop le cuivre.

Si malgré toutes ces précautions la maladie se déclare, et c'est hélas parfois le cas, il faut intervenir rapidement.

        Soigner pour sauver


On peut sauver les iris atteints, contrairement à ce qu'on lit parfois, en tout cas sinon la floraison prochaine, du moins la descendance.
Il y a différents niveaux de traitement selon l'ampleur du problème et la valeur attribuée à la plante.

1-Eliminer

Un plant dans une touffe est atteint. On dégage avec un couteau le rhizome atteint, on l'arrache sans états d'âme et on le brule. On désinfecte le sol avec une solution javelisée (1 cuillérée à café par litre) et on évite d'y toucher. On surveille de temps en temps le reste de la touffe.

2-Soigner le malade.

C'est un iris que vous venez d'acheter, il n'a pas eu le temps de se multiplier et vous y tenez beaucoup (surtout quand vous l'avez payé cher). Plusieurs méthodes sont possibles de la plus légère à la plus lourde :

on laisse l'iris en terre, mais on enlève la partie malade en grattant bien de façon à ne laisser aucune partie atteinte. Parfois ce qui reste est peu de chose, mais s'il y a des yeux latéraux, l'iris peut repartir. On n'utilisera cette solution que dans les cas où l'atteinte est faible. Ce nettoyage s'accompagne d'une série d'interventions plus ou moins lourdes :
     -ne rien faire de plus et laisser le soleil (un puissant bactéricide) se charger d'éliminer la bactérie
     -désinfecter la plaie avec une solution de permanganate ou d'eau javelisée ou de liqueur de Dakin. On peut aussi utiliser les solutions antiseptiques (polyvidone iodé type Bétadine ou chlorhexidine type Hibiscrub) auxquelles les bactéries Gram négatif comme Erwinia sont sensibles.

on retire l'iris atteint avec comme objectif de l'isoler en pot pour mieux le surveiller et on procède comme précedemment.
On peut ensuite, après sèchage, enduire la plaie d'une pommade antibiotique si on en possède.

Dans tous les cas, il faut surveiller la plante et ne pas hésiter à renouveler l'opération en cas de persistance de l'affection.
Par ces méthodes, je suis parvenu à guérir 80% des plantes infectées. Si vous avez d'autres solutions laissez nous un commentaire


            

jeudi 13 octobre 2011

Comment ne pas mélanger ses iris ?


Barbanera (Bianco 2001)


Retrouver ses petits


Les amateurs se plaignent souvent que leurs iris "changent de couleur". Un débat sur cette question a animé l'an dernier le forum de la SFIB sans qu'on puisse être sûrs que les arguments sérieux avancés aient vraiment convaincu.
Or s'il y a une chose dont on peut être sûr, c'est que, compte tenu du mode de multiplication des iris, chaque tronçon de rhizome porte les mêmes gênes et reproduit fidèlement les caractéristiques du plant mère.
Donc si l'on constate que là où l'on a planté un iris jaune pousse un iris bleu, c'est qu'il s'est passé quelque chose. 
Essayons de comprendre quoi !
1° Si l'on a planté plusieurs sortes d'iris, il se peut qu'un iris, plus vigoureux que les autres se soit développé fortement et que les rhizomes plantés trop près se soient enchevêtrés. La solution est simple : on arrache les rhizomes avec précaution et on essaye de les séparer les uns des autres puis on les replante en maintenant une bonne distance entre eux. L'année suivante on devrait retrouver ses iris jaunes.

2° Si l'on n'a planté que des iris jaunes, c'est qu'il y a un intrus qui s'est imposé au détriment de celui qu'on a planté. Comment cela est-il possible ? 
-Le cas le plus simple c'est la subsistance d'un fragment de rhizome antérieur qui s'est vigoureusement développé au détriment de l'iris planté. Même solution que précedemment.
-Mais il se peut aussi que se soit produite une fécondation naturelle de l'iris jaune (par des bourdons) et que les graines ayant germé aient produit un iris de couleur différente et, (c'est souvent le cas) plus vigoureux que celui qu'on a planté avec le risque, dans une lutte pour l'espace, de disparition de ce dernier.
Quelques explications sont nécessaires.
Les iris horticoles actuels sont le résultat de multiples croisements (depuis près de deux siècles) qui ont produit des variétés très différentes du type. Des croisements internes à l'espèce entre des types différents ou des croisements entre espèces (dits "interspécifiques") ont produit des modifications de grande importance, notamment par le passage d'une espèce diploïde (possèdant 2 paires de chromosomes) à un cultivar tétraploïde (possédant 4 paires de chromosomes). 
Et cela change beaucoup de choses et ouvre des possibilités infinies de variations de couleurs et de formes en croisant la descendance de ces iris.
Il en résulte qu'il est impossible par semis de reproduire fidèlement la variété que l'on possède.
Si la fécondation de l'iris est laissée au hasard (les bourdons qui viennent récolter le pollen), il y a de fortes chances pour que les bébés présentent des caractères "anciens" (on dira récessifs). Et on verra surgir dans son parterre, un iris aux couleurs nouvelles différentes de ce que l'on avait planté. Pour peu que cet iris soit plus vigoureux, au final il fera disparaître ce dernier.

Comment éviter ces inconvénients ?

Il faut un minimum d'ordre et de soin dans la plantation et la gestion de ses plantations

Planter en laissant suffisamment d'espace entre les variétés.

Planter trop serré donne des résultats rapides en termes de floraison, mais c'est la porte ouverte, compte tenu de la vigueur différente des variétés, à toute sorte de mélanges.
Quand on a de la place, le plus simple est une plantation en ligne avec un espacement des rhizomes de 30 à 40 cm et une distance de 80 cm à 1 m entre les lignes.
Prévoir de diviser tous les trois ans.

Faire un plan de plantation

Quand on a beaucoup de variétés, ce qui est le cas de beaucoup de collectionneurs amateurs, il est nécessaire de faire un plan de plantation sur papier (sur un cahier de préférence). C'est le seul moyen de préservation pérenne. 

Etiqueter les iris soigneusement

Et là, le casse-tête commence. Quel type d'étiquette ? Quel marquage durable ?

-Les étiquettes les plus courantes sont les étiquettes en plastique jaune, vendues dans les jardineries et sur lesquelles on écrit avec un feutre indélébile.
Ces étiquettes sont en fait une solution très aléatoire. Elles coutent relativement cher, elles résistent mal au temps et deviennent cassantes. Quant au feutre indélébile, l'encre s'efface en un an ou deux avec le soleil. Si l'on a recours à cette solution, le mieux est d'écrire le nom au crayon à papier, beaucoup plus fiable.
Ici le nom est effacé au bout d'un an …

-Les étiquettes en zinc avec crayon spécial (qu'on peut aussi graver avec une pointe ou une "Dremel") ont pratiquement disparu du commerce. C'est bien dommage car c'est une solution durable

-Les étiquettes en ardoise avec feutre spécial blanc (solution utilisée au Château du Rivau). Avec de bonnes ardoises (retaillées aux dimensions adéquates) ça devrait tenir.

-notre ami Loïc Tasquier utilise une solution originale : graver le nom sur des lames de volets (redécoupées) en aluminium;

- j'utilise maintenant des étiquettes imprimées sur un papier épais (160 g) puis plastifiées ( à l'aide d'une plastifieuse du commerce) et redécoupées. Ça ne revient pas cher et si on s'y prend bien, ça devrait durer.




Aucune de ces solutions (faites nous connaître les vôtres) ne met  en tout cas à l'abri d'un incident (étiquettes soulevées par les taupes ou lors d'un désherbage). D'où l'importance du plan de plantation.


Soigner ses iris !

Voici une vue de ma "clinique" où je soigne les iris malades que je me résoud d'autant moins à jeter qu'ils sont en un seul exemplaire



La semaine prochaine on abordera la question des maladies de l'iris (hétérosporiose, pourriture bactérienne), les moyens de les prévenir, la façon de les soigner (si, si, on y arrive le plus souvent comme on peut le voir sur la photo)





jeudi 6 octobre 2011

Le jardin d'iris en repos

Bonjour

Bienvenue sur ce Blog dont l'objectif est de partager ma passion des iris et autres vivaces faire  connaître mes découvertes et échanger conseils et adresses utiles.

Une saison au jardin d'iris

Commençons cette semaine par un bilan à rebours de la saison écoulée :

La période des plantations est enfin terminée. Cette année il a fallu trouver de la place pour une centaine de nouvelles variétés, parmi lesquelles quelques "stars" : des iris du génial Slovaque Anton Mego : 'Going Green', 'Ujlak', 'Bratislava', 'Zobor,' qui sont venus rejoindre 'Zlatovlaska', 'Blue Danube Waves', 'Bratislavan Prince', 'Slovak Prince' plantés l'an dernier :

Slovak Prince

Blue Danube Waves

Bratislavan Prince

Zlatovlaska

J'aime beaucoup ce liseré doré autour des pétales ou des sépales qui est caractéristiques de beaucoup de productions de cet hybrideur génial. On peut en voir d'autres spécimens sur la galerie de Loïc Tasquier : http://www.flickr.com/photos/loic_tasquier/sets/72157623306122704/

Ont été plantés aussi des iris de Paul Black : Berry Scary, Conjuring Cat de Thomas Johnson : 'Disguise' et de Keith Keppel : La Scala. On peut les admirer sur le site de Mid-America : http://www.mid-americagarden.com/iris_details.aspx?=0&irisLetter=d&irisType=tall%20bearded

Les derniers, plantés il y a quinze jours, en provenance d'Europe Centrale, manifestent déjà des signes de reprise. C'est encourageant. Il est vrai que la chaleur de ces derniers jours y a grandement aidé. 

L'été indien par contre a favorisé le développement de la pourriture bactérienne sur certains iris. Cette maladie fréquente par temps chaud et humide se caractérise par la pourriture qui affecte le feuillage et le rhizome en dégageant une odeur désagréable caractéristique. Une seule solution : arracher les plants malades, les soigner si possible (éliminer toutes les parties pourries, gratter le rhizome jusqu'à atteindre les parties saines, rincer dans une solution d'eau javellisée), laisser sécher et replanter en pot. L'hôpital s'est garni ! 

Inspection des semis : une trentaine de pots où les résultats de croisements attendent le printemps pour lever.

Nettoyage enfin des plates bandes : il a fallu supprimer les feuilles sèches ou les raccourcir quand il y avait des taches sur le feuillage (heterosporiose), enlever les adventices, et écrouter la terre à la périphérie. Dans quelques jours on pourra mettre un peu d'engrais (une poignée par touffe d'un engrais pauvre en azote) pour favoriser la croissance au printemps.

L'année 2011 a été très particulière en Touraine, une des plus atypique de ces trente dernières années. Un printemps particulièrement chaud et une sécheresse sans précédent : de la fin février à la fin juillet : 22 mm d'eau en quatre journées de "précipitations". La croissance des iris plantés à l'été 2010 a été lente et médiocre, la multiplication très faible. La floraison a été en avance de 3 semaines, et à la date habituelle de floraison (vers le 20 Mai en Val de Loire), il ne restait plus grand chose à voir !
Il fallait donc être présent avant le 12 mai pour admirer ces quelques beautés :

Starring

Libellule

Bermuda Triangle

Blue Fin

Comic Opera

Edith Bubbles

Wintry Sky

Bewitchment

 Fogbound

 Larue Boswell

Leaps and Bound

Par contre, la multiplication a été parfois inexistante, les pousses à venir restant à l'état d'yeux latents. Il faudra patienter une année de plus… Mais le jardin est art de patience. On se consolera avec les pivoines (arbustives et herbacées) qui ont mieux résisté à la sécheresse.

Iris robustes et prolifiques

Nombreux sont les amateurs qui déplorent que les nouvelles variétés, produites chaque année par centaines, aux Etats-Unis, en Russie, en Europe (et de plus en plus en France) ne présentent pas la solidité, la vigueur et la prolificité qui caractérisaient les variétés anciennes. Même certains cultivars distingués par la médaille de Dykes (la plus haute récompense pour un iris)  parviennent à décevoir.
Cette complainte est elle justifiée ?
La vigueur de certaines variétés anciennes n'est plus à démontrer. Sans véritable entretien, elles ornaient autrefois les talus des voies ferrées et fleurissaient chaque année sans regimber. Nous avons tous dans nos jardins quelques unes de ces variétés que nous avons trouvées belles autrefois et qui persistent dans nos palte-bandes et deviennent vite envahissantes. Cest le cas, chez moi, d''Accent', d''Helen Collingwood' et de quelques autres. A l'inverse je peine à faire croitre une variété comme 'Announcement' particulièrement anémique. Certains iris semblent avoir du mal à s'acclimater hors de leur terroir d'origine. Ce serait, dit-on, le cas des iris de Joe Ghio. Je n'ai pas pour ma part constaté ce phénomène.
Je me propose, au fil de ce blog de recenser les iris présentant des caractéristiques reconnues de vigueur et de multiplication. Votre aide dans cette tâche sera la bienvenue. Vous pouvez laisser vos contributions dans les commentaires. Je les intègrerai ensuite dans le blog.